Les infrastructures se mettent en place et avec elles le rapprochement entre eau potable et assainissement s’opère. Des entreprises commencent à maitriser les deux domaines. S’ensuit donc une évolution des modes de gestion au cours du 20ème siècle. D’abord la concession, puis la régie publique et enfin l’affermage. Pourquoi ? Comment ? C’est ce que raconte ce dernier épisode.
Intervenant.e.s : Christelle Pezon (chercheuse en politique de l’eau) et Marc Laimé (journaliste spécialiste de l’eau).
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Le rejet des eaux usées en rivière n’est plus soutenable. Bon nombre de fleuves français sont alors pollués. Il convient donc de mettre en place des usines de traitement à la sortie du tout à l’égout. Différents systèmes sont alors développés mais un seul va finir par s’imposer : la boue activée. Celui-ci va devenir le modèle majoritaire et des stations d’épuration vont être construites un peu partout sur le territoire métropolitain.
Intervenant.e.s : Bernard Barraqué (chercheur en gestion durable de l’eau), Michel Gousailles (ingénieur en assainissement) et Jacques Lesavre (ingénieur en assainissement)
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Pendant la seconde moitié du 20ème siècle, le recyclage des matières tente d’être maintenue mais la crise de l’énergie et le développement de la société de consommation vont venir balayer ce modèle. A la suite du premier choc pétrolier, l’incinération va donc s’imposer comme la principale filière de traitement des déchets en France. L’industrie du déchet née.
Intervenant.e.s : Etienne Dufour (historien de la matière organique) et Sabine Barles (historienne de l’assainissement et des déchets).
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A partir de la découverte des énergies fossiles, la fertilisation des terres agricoles est envisagée de manière complètement différente. Tout d’abord, on ramasse le guano, puis on creuse pour récolter la potasse d’Alsace et les phosphates. Le dernier coup de massue va être donné durant la première guerre mondiale avec l’invention du procédé haber-bosh. Une innovation qui va nous permettre d’accéder au plus grand stock d’azote sur Terre, l’azote de l’air.
Intervenant.e.s : Fabien Esculier (chercheur en assainissement) et Sabine Barles (historienne de l’assainissement).
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Le développement de l’eau potable dans les cours d’immeubles et les maisons va venir bousculer les modes de vie des urbains. L’invention de la toilette à chasse d’eau et son utilisation va liquéfier les matières, ce qui va complexifier leur transformation en engrais agricoles. En ville, les rues s’imperméabilisent. Il faut donc mettre en place un réseau de canalisations pour évacuer toutes ces eaux et les renvoyer à la rivière.
Intervenant.e.s : Sabine Barles (historienne de l’assainissement) et Michel Gousailles (ingénieur en assainissement).
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Parallèlement au recyclage des matières, l’eau va être introduite de manière durable dans les villes. Les écrits des lumières et les découvertes scientifiques du 19ème vont radicalement faire évoluer la notion d’hygiène. C’est dans ce contexte qu’une grande bassine va être placée dans de nombreux foyers pour inciter la population à se laver. C’est l’époque des épidémies de choléra en Europe, des débuts de la médecine et de la compréhension des mécanismes de contaminations.
Intervenant.e.s : Monique Eleb (historienne de l’architecture), Sabine Barles (historienne de l’assainissement) et Renaud Piarroux (épidémiologiste).
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Avec la révolution industrielle, le recyclage des excréments humains va être optimisé jusqu’à prendre une place centrale dans l’équilibre du système alimentaire français au cours du 19ème siècle. Un siècle que l’on nommera « l’âge d’or du recyclage » puisque de nombreux brevets vont être déposés pour transformer nos excréments en engrais.
Intervenante : Sabine Barles, historienne de l’assainissement.
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Au cours de l’histoire, les modes de fertilisation agricoles ont grandement influencé la production alimentaire et l’organisation des sociétés humaines. Ces techniques vont peu à peu s’améliorer et s’intensifier. En ce sens, l’utilisation des légumineuses conjointement à la polyculture-élevage apparait alors comme une véritable révolution.
Intervenants : Gilles Billen, biogéochismiste.
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A partir du 17ème siècle, les villes grandissant, la quantité de matière fertilisante se fait de plus en plus rare dans les campagnes. Des systèmes de recyclage des excréments humains des urbains se mettent donc petit à petit en place et avec eux, apparaissent de nouveaux produits comme la poudrette.
Intervenants : Emmanuel Adler et Sabine Barles, historiens de l’assainissement.
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