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Paul Minier

01/01/2022

Paul vient du Jura. C’est avec tristesse qu’il a dû quitter ses montagnes pour effectuer un master en hydrobiologie durant lequel il a réalisé un stage en assainissement des eaux ménagères au sein de l’entreprise Aquatiris. A l’issue de ce stage, il a croisé le chemin de Fabien Esculier, alors directeur du programme de recherche OCAPI. De cette rencontre, est ressortie la volonté de travailler sur la valorisation des matières fécales humaines et en particulier l’étude de leur intérêt agronomique.

Malheureusement, les financeurs n’ont pas souhaité développer cet aspect. De plus, contrairement à la valorisation des urines, les matières fécales présentent un risque sanitaire du fait de la présence d’organismes pathogènes. C’est pourquoi la recherche qu’il mène aujourd’hui s’est orienté sur la transmission des pathogènes. Son sujet de thèse est : Étude des conséquences sanitaires des modes de gestion des matières fécales : analyse de filières de séparation à la source.

L’objectif de ces travaux est d’analyser les voies de transmission des pathogènes fécaux au sein de la population française et d’évaluer quelles pourraient être les conséquences de l’utilisation de filières de séparation à la source des fèces.

Nous avons donc pu parler de matières fécales humaines (MFH), de l’action de déféquer, des systèmes de gestions existants, des systèmes de gestion émergeant, de microbiote, de pathogènes, de maladies, des différentes usages et formes de revalorisation de la MFH.

Paul travaille, comme Tristan, au sein de LEESU (Laboratoire Eau Environnement et Systèmes Urbains) situé à Champs-sur-Marne à côté de Paris. Il lui reste aujourd’hui deux ans pour approfondir tous ces sujets et terminer sa thèse.

En dehors de son activité de recherche, Paul est engagé au sein de l’association Les Petits Débrouillards dans laquelle il sensibilise les enfants aux enjeux associé à l’activité de déféquer et à la composition riche de nos excrétions. Cette volonté de vulgarisation est d’ailleurs une partie de son activité qu’il souhaite développer à l’avenir. De nombreuses idées et formes d’ateliers de sensibilisation lui trotte dans la tête. Nous avons hâte de voir à quoi cela va ressembler.

C’est également quelqu’un qui a beaucoup d’humour. Nous avons beaucoup rigolé durant l’interview. Un grand merci à lui ! On sera sûrement amené à se recroiser pendant notre voyage voire même à partager un bout du trajet vélo ensemble, qui sait ?

Travaux et recherches réalisés par Paul Minier : https://www.leesu.fr/ocapi/

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