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Jonathan Schuite

25 Mars 2022

La rencontre avec Jonathan est rigolote. Il a entendu parler de notre aventure via LinkedIn. Étant lui-même auteur d’un blog sur les questions qui ont trait aux usages de l’eau, il s’est permis de nous faire un petit coup de pub en nous taguant dans l’une de ses publications. Sur le coup, nous avons été surpris. On s’est donc empressé de comprendre qui il était et où était située son entreprise. Et là, comme par miracle, on découvre qu’il habite aux alentours de Brive-la-Gaillarde, pile poil sur notre trajet. On le contacte donc au culot pour essayer de le rencontrer. Il nous répond tout de suite et nous propose même d’être hébergé chez lui le temps d’une nuit.

Une nuit sous tente quelque part dans le Périgord noir
Le centre historique de Terrasson à la tombée de la nuit.

Après Sarlat-la-Canéda, nous prenons donc la direction de Brive-la-Gaillarde. Changement de paysage, nous arrivons à la frontière entre le Périgord noir et la Corrèze. Avant d’arriver à Terrasson, Jonathan nous invite à passer visiter le tiers-lieu dans lequel il s’engage depuis 1 an. Il s’agit d’EcoCycle, un tiers-lieu situé à Saint-Amand-de-Coly, un tout petit village. C’est une ancienne auberge appartenant à la commune qui va être restaurée pour accueillir tout un tas d’activités centrées sur le partage et la revitalisation rurale, dont : un gîte d’étape pour les randonneurs, une activité de restauration collective, un espace de co-working, un atelier partagé (« FabLab »), des cafés-débats thématiques, etc. Un gros travail de rénovation est à faire et la définition des activités du tiers-lieu reste à clarifier. Toutefois, lorsque nous arrivons à EcoCycle, un atelier de troc et d’échanges de plants est en cours. Cela draine déjà de nombreuses personnes de la vallée. Le tiers-lieu nous offre la tisane. On papote un peu. Puis, on récupère les clés de la maison de Jonathan et on retourne sur les vélos parce que la nuit tombe dans 1h.

Avant d’arriver chez Jonathan, nous avons la chance de passer par le bourg de Terrasson et de traverser la Vézère sur le pont neuf. A la tombée de la nuit, le centre historique est splendide. Un vrai travail de mise en valeur des bâtiments a été effectué par la commune.

Comme de nombreuses personnes que l’on est amené à rencontrer, Jonathan est fan de voyage à vélo. Cela fait désormais 4 ans qu’il part au moins 15 jours par an avec sa compagne aux quatre coins de la France. Sur le plan professionnel, Jonathan est hydrogéologue. Il a d’ailleurs réalisé une partie de ses études à Montpellier. C’était drôle de découvrir que nous avons eu les mêmes enseignants pour certaines matières. Après son master 2, il a fait le choix de réaliser une thèse sur une méthode géophysique de caractérisation des aquifères fracturés à Rennes en Bretagne. Par la suite, il fût embauché en post-doc à l’école des mines de Paris afin de travailler sur la modélisation hydrologique du bassin de la Seine, un projet immense !

Un petit selfie avec Jonathan avant le départ pour la Corrèze

Pour des raisons personnelles, il a aujourd’hui quitté la capitale pour venir s’installer en Dordogne à Terrasson. Il a créé son auto-entreprise du nom de TerraScience dans l’objectif d’accompagner les collectivités territoriales sur la gestion de leur ressource en eau. Par ailleurs, il accorde beaucoup d’importance à la nécessité de créer du lien entre le monde de la recherche (généralement très urbain) et les milieux ruraux. Il cherche aujourd’hui à créer des ponts entre ces deux mondes voire même à envisager la création de pôles de recherches en milieu rural.

Vous l’aurez compris, Jonathan n’est pas un spécialiste de l’assainissement. Toutefois, la gestion de nos eaux usées est aujourd’hui très liée à la quantité d’eau que l’on consomme au quotidien. Nous en avons donc profité pour échanger sur : les usages de l’eau en France, les consommations d’eau au sein d’un foyer, le concept d’épuisement de la ressource en eau en contexte de changement climatique, la sobriété hydrique, la réutilisation des eaux usées traitées et l’absence de débat qui l’entoure, les effets rebonds possibles, etc.

Ce fût des échanges riches et un accueil fort sympathique. C’est la première fois que les réseaux sociaux que l’on tâche d’animer durant ce voyage, nous permettent d’être mis en contact avec des acteurs du monde de l’eau. Jusqu’ici, seul le bouche à oreille fonctionnait.

Cliquez ici pour découvrir le site web de TerraScience

Cliquez ici pour découvrir le site web d’EcoCycle

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