9 Mai 2022
Notre arrivée à Paris se fait en train depuis Rouen. Le wagon est plein à craquer mais nous réussissons tant bien que mal à trouver une place pour nos vélos. Les TER sont en réalité équipés pour les personnes qui vont au travail en cyclo. Les compartiments réservés au vélo sont donc relativement petits, ce qui nous contraint à enlever et détacher toutes nos sacoches à chaque fois.
Sur le quai de la Gare Saint-Lazare, nous slalomons entre les voyageurs. Nous sommes sur le qui-vive pour traverser Paris-centre et rejoindre le 15ème. Nous passons devant la Tour Eiffel. Dans notre quartier, nous croisons des personnes connues telles que Greg Guillotin et Joe Star. La vie parisienne commence. Elle durera 1 semaine.
Après avoir déposé nos affaires et nous être rapidement installés dans l’appartement que nous prêtent gentiment nos amis, nous prenons le métro en direction du boulevard de Sébastopol. Là-bas, nous avons rendez-vous avec Monique Eleb.
Elle nous accueille chez elle, dans un vieil appartement Haussmannien, dans son bureau. C’est de là qu’elle travaille et écrit tous ses livres. Monique a 76 ans. Elle se présente comme socio-historienne de l’architecture. En effet, elle démarre des études de psychologie à l’université Paris-Sorbonne. C’est au travers d’un job étudiant qu’elle commence à s’intéresser à l’architecture. A l’époque, elle a pour mission de réaliser une bibliographie sur un sujet d’architecture. Elle se plonge complètement dedans et décide par la suite de réorienter ses études.
Elle devient rapidement chercheuse à l’institut de l’environnement, le premier laboratoire français à travailler sur l’histoire de l’architecture. Son sujet ? L’architecture domestique ou architecture de la vie privée et la généalogie de l’habitat. Elle fondera plus tard avec Jean-louis Cohen le laboratoire Architecture, culture et société du 19ème au 21ème siècle. Ce laboratoire est aujourd’hui rattaché au CNRS. Au cours de sa vie, Monique a écris de nombreux ouvrages dont le plus connu est « Architecture de la vie privée ». Dans ses ouvrages, elle essaie de vulgariser au maximum les concepts qu’elle développe pour rendre la connaissance accessibles à toutes et à tous.
Au-delà de ses activités de recherches, Monique a donné de nombreux cours dans l’enseignement supérieur et notamment dans les écoles d’architectures de Paris-Villemin et Paris-Malaquais. Elle est également membre du conseil scientifique du Grand Paris (projet d’extension de la mégalopole parisienne) et a travaillé pendant plusieurs années sur la création de la ville nouvelle de Casablanca au Maroc.
Avec elle, nous avons ainsi pu échanger sur : l’évolution historique des notions d’hygiène et de confort, la perception des odeurs au cours du temps, l’apparition des premiers cabinets de toilette et WC dans les maisons, la place que prennent ces deux pièces au sein de l’habitat, l’attribution des pièces en fonction des genres, etc.
Cette discussion fût très intéressante. Elle nous a apporté une autre vision, et un autre point de vue sur la manière dont le rapport aux toilettes et à l’hygiène a évolué au cours du temps dans la société française. Merci à Monique d’avoir répondu à notre sollicitation.
Avant de partir, Monique nous fait comprendre qu’elle est ravie que des ingénieurs comme nous développent un esprit critique sur les techniques utilisées dans leur domaine et s’empare des sciences sociales pour essayer d’en comprendre les enjeux humains. Merci à elle ! C’est dans ces moments là que notre démarche prend tout son sens.
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