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Sabine Houot – INRAE Grignon

16 Mai 2022

Pour la première fois, nous décidons de réaliser l’interview par visioconférence. Le laboratoire de Sabine est situé à Grignon. Nous aurions dû faire plus de 3h de trajet dans la journée pour 1h d’interview.

L’ennui c’est que notre hôte actuel ne peut pas nous laisser son appartement pour faire l’interview dans le silence. Sa pièce à vivre est également son lieu de travail. C’est là qu’il y fait ses soins et reçoit ses clients. Nous sommes donc contraints de trouver un café dans Paris où l’on peut s’installer pour la visioconférence. Nous allons dans le quartier des Arts et Métiers. Là, on y trouve un café vegan très mignon qui fait aussi espace de co-working. Quand on arrive à 9h, il n’y a personne ! Le lieu parfait pour s’installer.

Malheureusement à 11h, au début de la visio, le café s’est remplit et la musique s’est allumée. Nous branchons la sortie de l’ordinateur directement sur l’enregistreur et suivons la discussion avec une oreillette chacun. Par ce système, on entend forcément un retour. On s’entend parler. Il faut donc un petit temps d’adaptation avant d’être réellement à l’aise.

Sabine de son côté est avec un casque et un bon micro. Elle est dans une pièce sans bruit. La configuration parfaite.

Le début de l’interview fût un peu chaotique. Ce ne devait pas être agréable pour Sabine. Nous étions tellement perturbés par les questions techniques que nous avons directement commencé à lui poser les questions que nous avions préparé sans même se présenter. En effet, pour démarrer nous avons généralement l’habitude d’échanger avec la personne de manière informelle et de vraiment expliquer quelles sont nos intentions et en quoi consiste notre démarche. Tout cela participe au fait de mettre à l’aise la personne et permet qu’elle oublie le micro qu’elle a devant elle. A distance, c’est plus délicat voir même très difficile de créer cette relation de confiance.

Malgré toutes ces péripéties, l’interview a pris son cours et les choses se sont apaisées. Sabine Houot est ingénieur agronome de formation. Elle a décidé de continuer dans la recherche publique. Elle travaille aujourd’hui à l’Institut Nationale de la Recherche en Agronomie et Environnement (INRAE) anciennement INRA. Elle est notamment la directrice de thèse de Tristan Martin que nous avions rencontré au début de notre voyage (voir article précédent). Avec lui, nous avions essentiellement échangé sur les différentes manières d’utiliser l’urine en agriculture. Mais cette fois-ci, nous souhaitons parler de tout autre chose.

Sabine est spécialiste de tout ce qui a trait à la valorisation de la matière organique. Nous avons plein de questions à lui poser. Notre réflexion partant de l’urine, notre voyage nous a amené vers de nombreuses autres réflexions, telles que les déchets de cuisine, les déchets verts, les lisiers et les fumiers. En partant du prisme de l’assainissement, nous sommes arrivés à nous poser des questions à une échelle plus globale de l’agriculture et de l’alimentation.

Avec Sabine, nous abordons ainsi les sujets suivants : définition de la matière organique, les différentes formes de matière organique, leurs différentes compositions et leurs intérêts agronomiques, le procédé de compostage, la méthanisation, les boues de station d’épuration, etc.

Sabine nous a fait prendre conscience qu’il y avait une multitude de manière de valoriser la matière organique et qu’il s’agit de trouver la manière la plus adaptée à un contexte donné. Que tous ces déchets sont en réalité des ressources et qu’ils ont tous leur intérêt agronomique. Nous ne savons pas si la qualité du son enregistré permettra d’être utilisé dans notre podcast. Toutefois, cette discussion nous a vraiment éclairé sur la manière d’appréhender les enjeux agricoles.

Merci à Sabine d’avoir pris du temps pour répondre à nos questions. Nous nous excusons pour tout ces problèmes techniques.

Cliquez ici pour accéder aux travaux de Sabine Houot

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